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L’entraîneur du boxeur Georges Ory, fier de son poulain

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Crédit photo : Chris Henry / Georges Ory à gauche, accompagné de son promoteur, Gérard Teysseron au centre et de son entraîneur à droite, Patric Bahamed-Athlan, lors de sa victoire au dernier championnat de France en 2017.

Le boxeur angevin Georges Ory, a décroché vendredi dernier la ceinture de l’Union européenne dans la catégorie des coqs. Il s’est imposé devant le champion de Belgique Ramik Grigoryan à l’unanimité des juges. Cette ceinture représente le long travail effectué avec toute son équipe et surtout avec son entraîneur Patric Bahamed-Athlan. Entretien avec ce dernier.

Depuis combien de temps entraînez-vous Georges Ory ?

« Depuis 14 ans, depuis ses débuts puisque Georges a commencé la boxe à 12 ans et il en a aujourd’hui 26. Il a commencé en boxe éducative comme tous les enfants, il est ensuite passé par le statut amateur et a fait les catégories cadets et juniors avec toujours des performances en championnat de France tel que des demi-finales ou des quarts de finale, mais sans victoire. Cependant, il n’a jamais baissé sa garde et la preuve en est aujourd’hui. Beaucoup de boxeur explose en juniors, lui c’est l’inverse il explose en séniors. Il est passé professionnel en 2013 et en mai dernier, il est devenu champion de France des poids coqs (ils doivent peser entre 51,709 kg et 53,525 kg), en battant son rival Jérémy Beccu. » Cette ceinture est l’échelon intermédiaire entre le championnat de France et le championnat d’Europe. 

« Je ne suis pas un grand entraîneur, mais un entraîneur heureux »

Quels ont été vos sentiments après cette victoire ?

« En tant qu’entraineur, c’est la première fois que je vis ça. Et les combats professionnels sont complètement différents, avec des protocoles extrêmement réglementés et on découvre vraiment le haut niveau. Mais cette victoire c’est quelque chose d’exceptionnel. Je suis hyper fier de lui, chaque entraineur rêve d’avoir un jeune comme Georges et c’est une fierté pour moi. Je ne suis pas un grand entraineur, mais un entraineur heureux… »

« On ne naît pas champion, on le devient »

Quelle est sa force ?

« Je lui répète souvent une phrase qui ne vient pas de moi (citation d’Andrew Williams) « on ne naît pas champion, on le devient », et c’est exactement lui. On ne peut pas devenir champion comme Georges en ayant 5-6 ans de boxe, mais en revanche en ayant fait 13-14 ans de boxe, comme lui, on peut le faire. C’est en travaillant qu’il en est arrivé là, il est toujours à la salle, il a toujours travaillé et il a amélioré sa boxe. Maintenant, il est dans la cour des grands.

« Moralement il faut qu’il se repose »

Quel est le programme maintenant ? Du repos ? De la récupération ?

« Oui de la récupération. Georges avait deux tendinites aux épaules, il faut vraiment qu’il récupère de ce combat. Même moralement il faut qu’il se repose, et qu’il revienne à la salle en ayant l’envie et la joie d’y revenir. Même s’il est déjà revenu à la salle pour discuter avec ses potes bien sûr. Il a donc 2-3 semaines de repos environ. »

« Remettre la ceinture en jeu »

Quels sont les objectifs maintenant ?

« Le prochain objectif sera certainement de remettre sa ceinture en jeu pour reprendre du poids en Europe. Lorsqu’on est co-challenger, on n’a rien à perdre, alors que lorsqu’on est détenteur de la ceinture, on devient le favori. On va donc remettre la ceinture en jeu, on a 6 mois de délai, donc d’ici à la fin de l’année je pense. Mais on va voir tout cela avec son promoteur (celui qui organise les combats de boxe), Gérard Teysseron. Avant cela, il reprendra très certainement pour le gala de boxe, le 26 mai à la salle Jean-Bouin, si on arrive à lui trouver un adversaire. »

« On écrit l’histoire de la boxe à Angers »

C’est une belle image pour la boxe angevine et pour les jeunes de votre club je suppose ? (Il évolue au sein d’Angers Boxing Club, qui compte 234 licenciés)

« Cela donne un élan c’est sûr, on est les premiers à ramener une ceinture européenne, donc on écrit l’histoire de la boxe à Angers. Je suis content pour la boxe et aussi pour tous les autres clubs et je leur souhaite de rencontrer des gars comme Georges. Mais je remercie aussi tous les membres du bureau, le président, le trésorier, le préparateur physique, c’est un travail d’équipe et ils sont là pour pallier mes absences. »

La ceinture est-elle enfin arrivée ? (En raison des conditions météorologiques la semaine dernière, la ceinture n’avait pas pu arriver jusqu’au ring de Monaco pour le combat, elle a donc été envoyé directement à Angers).

« Oui elle est arrivée ce matin au club et je suis aller lui la remettre directement après. On s’est d’ailleurs mis à pleurer tous les deux tellement l’émotion était forte. »

Camille BEDOUX

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