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Le Maine-et-Loire, « pays de grande culture de camomille »

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Photos ©Pierre Rich, www.pierrerich.com

Samedi 8 et dimanche 9 avril 2017 a lieu, à Angers, le 5e congrès des Herboristes, au Centre des Congrès d’Angers. C’est l’occasion de faire connaître ce métier et d’appeler à réhabiliter le certificat, supprimé en 1941.

Les herboristes en tant que tels n’existent plus. Les derniers ayant eu leur certificat en 1941 n’exercent plus. Le métier n’est donc plus reconnu en tant que tel par l’État français. Pourtant, ce métier connaît une recrudescence. Il y a 20 ans, il y avait à peu près 7 élèves qui étudiaient l’herboristerie. Aujourd’hui, c’est 150 personnes qui souhaitent devenir herboristes. Il y a un marché. « Les gens en ville ont besoin de cette relation à la nature », nous dit Ferny Crouvisier, de l’association pour le renouveau de l’herboristerie. Pour Charlotte Cailly, gérante d’une pharmacie Le Gall Santé Service à Angers, « c’est dû au changement des modes de consommation ».

Une médecine alternative proposée en pharmacie

La pharmacie Le Gall propose, parmi les Ibuprofen et autres médicaments, un coin herboristerie. Pour Charlotte Cailly, gérante de la pharmacie, l’herboristerie est « le cœur historique de l’ancienne pharmacie » qu’elle vient de reprendre place du pilori à Angers. En reprenant ce commerce, elle a réellement voulu mettre en avant cette alternative aux médicaments dont on a l’habitude. Le fait que les modes de consommation changent, cela se ressent dans cette pharmacie. Le coin herboristerie marche bien. Charlotte Cailly met également en avant le bio.

 Le Maine-et-Loire est un pays de grande culture de camomille

À Angers, et dans le Maine-et-Loire, la production d’herbes vendue en herboristerie est réellement très développée. « C’est un pays de grande culture de camomille », nous assure Ferny Crouvisier. Pourtant, aucune formation n’est proposée au sein du département de Maine-et-Loire. « Mais nous faisons des formations à distance ». Selon elle, le temps de formation consacré à l’étude des plantes d’herboristerie a considérablement diminué  pour les étudiants en Pharmacie. Pour Ferny Crouvisier, les plantes proposées dans ces commerces sont, pour la plupart, « des plantes irradiées, souvent de mauvaise qualité ». Le bio est important dans ce domaine, où les plantes ne sont pas lavées.

Les plantes à la mode

Qu’on ne lui parle pas de plantes à la mode ! Ferny Crouvisier attire l’attention sur cet effet d’achat de masse. En effet, lorsqu’une plante est à la mode, c’est tout le marché qui s’effondre. De plus, les revendeurs cherchent absolument à l’acquérir et vont donc se fournir en Chine, ou même dans des pays tels que la Tchécoslovaquie, la Roumanie, où la qualité est moindre. Ferny Crouvisier insiste donc sur la qualité de la plante, sa provenance ainsi que la préservation des espèces. En Europe, le métier d’herboriste est pourtant enseigné et pratiqué partout : au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, et dans de nombreux pays de l’Est…

Un congrès qui se déroule à Angers

Pourquoi ce congrès se déroule-t-il à Angers ? Et bien tout simplement puisque l’association, lorsqu’elle s’est rendue au cabinet d’un avocat angevin, spécialiste du droit à la santé, est passée devant le Centre des Congrès d’Angers. « On a vu le Centre des Congrès avec le jardin juste à côté ». Un vrai coup de cœur.

Ce cinquième congrès des herboristes se déroule les 8 et 9 avril au Centre des Congrès d’Angers. Les principaux acteurs et professionnels de l’herboristerie en France se retrouveront pour parler, témoigner, et débattre de l’avenir des métiers liés à l’herboristerie.

Elodie Longépé

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