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Une histoire de « biscottes » crée la discorde entre écologistes et la Majorité régionale.

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Une histoire de « biscottes » crée la discorde entre écologistes et la Majorité régionale.

Une histoire de « biscottes » crée la discorde entre écologistes et la Majorité régionale.

Vendredi 8 juillet, lors de la commission permanente du Conseil Régional des Pays de la Loire , deux décisions ont fait réagir les ecologistes indiquant même que « la nouvelle majorité tenait à ses biscottes ! » au détriment de 4 Millions de travaux dans des lycées des Pays de la Loire. Le 1er Vice-président de la Région parle lui de « mise en perspective politique et polémique qui ne traduit pas la réalité »

Rappel des faits.

La Commission permanente a voté une subvention de plus de 390.000 euros pour un projet agro-alimentaire sur la fragilité des biscuits et des biscottes, soit une aide publique qui s’élève à plus de 77% du budget global du dossier. « Nous estimons que ce type de projets n’est pas une priorité en termes d’investissements publics. Dans le domaine agro-alimentaire, il y a déjà tellement à faire sur les enjeux de santé, d’agriculture et d’alimentation durable », explique Christophe Dougé, élu membre de la commission en charge de l’agro-alimentaire. « De plus, au vu des bénéfices privés annoncés dans le dossier – +5,7 M€ de CA à 3 ans – la Région aurait dû se contenter d’accorder un prêt voire éventuellement une avance remboursable, et cibler l’argent du contribuable sur des projets d’intérêt général qui sans le concours de la collectivité ne seraient pas finançables ». Francois Pinte, 1er Vice-président en charge des Finances, acquiesce et s’explique « Les retombées économiques attendues sont importantes, notamment pour les partenaires du projet, car elles sont estimées à 5,7 M€ de CA à 3 ans ; sans oublier le marché export qui pourra être abordé avec des produits de meilleure qualité. Enfin, le projet positionnera ONIRIS comme laboratoire de référence sur la compétence « capteurs en ligne » et la technologie infra‐rouge, renforçant son rayonnement international.»

D’autre part, le même jour, la Commission permanente a voté l’annulation ou le report de plus de 4 M€ de travaux dans des lycées, concernant la rénovation énergétique, l’accueil dans les établissements et la mise en accessibilité d’un lycée de Saint Nazaire . « L’une de ces opérations aurait pu être financée par les 390.000 euros de subvention au projet « biscottes » », regrette Franck Nicolon, co-président du groupe Écologiste et citoyen, et membre de la commission en charge des lycées. « Ces annulations impactent le quotidien des élèves *». Mais pour autant le Conseil régional a également voté une autorisation supplémentaire de plus de 27 M€ afin de poursuivre et renforcer son programme de travaux et de rénovation des lycées ligériens. « Aucune opération n’est donc annulée, bien au contraire. Certains budgets de travaux peuvent toutefois être revus à la baisse suite à la réception des offres des entreprises contractantes. Quant au report de certains investissements, ils visent tout simplement à s’adapter à la réalité du phasage des chantiers programmés et bien maintenus. Les écologistes veulent‐ils que les contribuables ligériens payent des travaux plus chers que les prix proposés par les entreprises elles‐mêmes ? » rectifie François Pinte. *subvention de 402.000 € reporté ou annulé au lycée Brossaud Blancho (44), pour la mise en accessibilité de l’établissement.
Le projet « biscottes »

Le projet BRICE, labellisé par VALORIAL, vise à développer les connaissances scientifiques sur le lien entre la répartition de l’eau dans les biscuits/biscottes et le phénomène de casse, qui génère des pertes économiques et des réclamations clients importantes. La résolution de ces problèmes repose actuellement uniquement sur l’expérience industrielle. Or, les connaissances scientifiques ont mis en avant un facteur majeur : la répartition de l’eau dans les produits (rôle de plastifiant de la matière). L’équipe projet développera et utilisera des capteurs afin de caractériser l’état du produit selon la répartition de l’eau à chaque étape du process. Cette meilleure connaissance des produits vise à apporter une réponse scientifique aux problèmes de casse et à élaborer ainsi des stratégies pour redistribuer l’eau dans les produits afin de diminuer les contraintes mécaniques (en particulier lors de la formulation et du pétrissage).

Les retombées économiques attendues sont importantes, tant pour les partenaires du projet (+5,7 M€ de CA à 3 ans) que globalement pour le secteur BBVP (Boulangerie, Biscuiterie, Viennoiserie, Pâtisserie), majeur en Pays de la Loire (8 000 salariés et 1,6 mds € de CA annuel) qui bénéficiera des connaissances acquises. Le projet positionnera ONIRIS comme laboratoire de référence sur la compétence « capteurs en ligne » et la technologie infra-rouge, renforçant son rayonnement international.

Le coût global du projet est estimé à 502 842,37 € de dépenses subventionnables. La Région des Pays de la Loire est sollicitée à hauteur de 390 225,65 €.

Les reports et abandons pour les investissements dans les lycées, 4 M€ de travaux annulés ou reportés.

2,9 M€ au LA Bougainville (44), amélioration de la performance énergétique.
220 000 € au lycée Le Mans Sud (72), projet de réaménagement de la vie scolaire et de rénovation de l’accueil.
374.000 € au lycée Nature (85), amélioration de la performance énergétique.
189.000 € au lycée Sadit Carnot (49), amélioration de la performance énergétique.
402.000 € à la cité scolaire Brossaud Blancho (44), mise en accessibilité.

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