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Tour de France. Vers la 17ème étape, Embrun / Chorges.[VIDEO]

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L’étape de Gap était annoncée comme un défi pour les candidats à l’échappée. C’est à 26 coureurs que s’est stabilisé le groupe d’ambitieux qui s’est détaché du peloton. Parmi eux, Rui Costa a été le plus autoritaire au moment de passer à l’offensive, en montant vers le col de Manse. Après avoir basculé en tête, le coureur portugais a plongé en solo sur Gap, où il remporte sa deuxième étape sur le Tour de France, après s’être imposé à Super Besse en 2011. Derrière l’échappée, les poursuivants de Chris Froome au classement général ont donné des gages de leur détermination à le provoquer sur les moindres occasions. Alberto Contador a été le plus insistant dans la dernière montée, puis dans la descente, où la prise de risques a même conduit à une légère chute à 7 km de l’arrivée. L’incident reste sans conséquence, mais la sélection menée dans la montée a tout de même écarté Laurens Ten Dam du Top 5, où réside maintenant Nairo Quintana

Dan Martin, gênant pour l’échappée

Comme prévu, l’étape attire en nombre les candidats à l’échappée. Un premier groupe déjà imposant se détache au km 3 avec Sagan (CAN), Hansen (LTB), Didier, Voigt (RLT), Veilleux (EUC), Kadri, Riblon (ALM), Bennati, Roche (TST), Brutt (KAT), Costa, Rojas (MOV), Mori (LAM), Velits (OPQ), Boom (BEL), Navardauskas (GRS), Degenkolb, T.Dumoulin (ARG), De Gendt (VCD) et Vuillermoz (SOJ). De 20 coureurs, l’effectif monte même à 32, mais la présence de Dan Martin, 11ème du classement général, incite le peloton à anéantir cette initiative. C’est chose faite au km 30, bien que Hansen et Klöden insistent en duo.

26 coureurs en tête

Sept kilomètres plus loin, un groupe remodelé rattrape Hansen et Klöden. Avec le renfort légèrement différé d’Arnold Jeannesson, le groupe se stabilise à 26 coureurs : Hansen (LTB), Gilbert, Quinziato (BMC), Didier, Gallopin, Klöden (RLT), Gautier, Voeckler (EUC), Kadri, Riblon (ALM), Roche (TST), Trofimov (KAT), Astarloza (EUS), Costa (MOV), Coppel, Navarro (COF), Mori (LAM), Velits (OPQ), Navardauskas (GRS), Albasini, Meyer (OGE), T.Dumoulin (ARG), De Gendt, Hoogerland (VCD) et Marino (SOJ). L’effectif de Sky roule pour la forme en tête du peloton, sans tenter de menacer cette échappée inoffensive pour le Maillot Jaune. Dès lors, au passage du peloton au sprint intermédiaire de Veynes, l’écart atteint 10’15 », une marge qui lève tout doute sur les possibilités de l’échappée à atteindre son but.

Costa en solo

A 35 kilomètres de l’arrivée, c’est Blel Kadri qui déclenche les hostilités au sein du groupe de tête. Accompagné de Jean-Marc Marino, il aborde la montée vers le col de Manse avec 13 » d’avance sur leurs anciens compagnons de route. Ils sont tout d’abord rejoints par Adam Hansen, mais surtout dépassés de façon beaucoup plus autoritaire par une attaque à 7 km du col de Manse. Malgré la bonne volonté de Riblon, Jeannesson, Coppel et Klöden qui le suivent à une trentaine de secondes, le coureur portugais bascule en tête et plonge en solitaire vers la ligne d’arrivée de Gap, où il gagne une deuxième victoire sur le Tour.

Contador harcèle Froome

Sur les mêmes pentes le peloton se réduit très vite à un groupe de favoris qui ne compte plus que 8 coureurs. Parmi eux, Contador harcèle d’accélérations le Maillot Jaune, qui répond systématiquement et garde le contact. La pression continue de la part de l’Espagnol dans la descente. Sur un virage mal négocié, à 7 km de la ligne, les deux hommes tombent sans gravité. Aidés par Porte, ils reprennent leur place avec Quintana, Rodriguez, Mollema, Kreuziger et Valverde, qui n’ont pas tenté de profiter de l’incident.

L’analyse de l’étape Embrun / Chorges par Jean-François Pescheux

« Les coureurs vont évoluer devant les eaux bleues du lac de Serre-Ponçon, un décor de carte postale. Mais il ne faudrait pas imaginer une journée bucolique… En fait, cette étape pourrait bien se révéler comme l’un des tournants du Tour. Elle a été conçue pour pimenter un duel espéré entre les rouleurs-grimpeurs comme Froome et Contador, ce qui n’exclut pas, sur le papier, un Wiggins ou un Quintana. Je crois que le Van Impe de jadis aurait adoré ce parcours… Une chose est sûre : ceux qui ne marcheront pas dans cette étape auront du mal le lendemain, dans l’Alpe-d’Huez. Il n’y aura pas de miracle. »

Traditionnellement, le dernier contre-la-montre individuel du Tour de France scelle le classement général final, avec un ou deux jours d’avance sur l’arrivée à Paris. Le contexte de la 100ème édition se distingue totalement, puisque trois étapes de montagne très typées suivront ce chrono lui aussi particulier. Par sa distance, il ressemble à l’exercice imposé au Mont-Saint-Michel, mais la comparaison s’arrête là. Les côtes de Puy-Sanières et de Réallon notamment donnent une nouvelle dimension à la confrontation. Le caractère montagnard du parcours ne devrait pas impressionner Chris Froome, qui doit toutefois se poser la question de son niveau d’implication sur ce contre-la-montre. Sur son talent et sa force, le Maillot Jaune est capable de jouer, sans se dépouiller, à égalité avec les grimpeurs qui pourraient le menacer, comme Contador et Quintana, et pourquoi pas Mollema et Kreuziger. Aura-t-il la tentation de préserver une partie de son énergie pour les journées exigeantes qui l’attendent ? Ou préfèrera-t-il justement profiter de l’occasion qui se présente pour augmenter encore son avantage et attaquer la trilogie alpestre avec un matelas encore plus confortable ? Réponse vers 17h20.un contenu letour.fr

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