Angers

Hébergement d’urgence à Angers. Près de 200 personnes revendiquent devant la Préfecture.

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Credit FdB.  Manifestants rassemblés en faveur des migrants et des sans-abri

Credit FdB. Manifestants rassemblés en faveur des migrants et des sans-abri

A 17h avait lieu un rassemblement devant la préfecture du Maine-et-Loire pour un meilleur accueil des migrants et pour aider les personnes dormant encore dans les rues d’Angers en plein hiver.

Michel Carteron, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, annonce que le courrier envoyé début décembre à Madame la Préfète, Béatrice Abollivier, aux élus et au conseil départemental n’a pas reçu de réponse malgré les nombreux rappels. « Le travail de l’Etat n’a pas été fait », « On doit donner un toit aux réfugiés », « il y a encore des gens qui dorment dehors en hiver ». « Il y a 2000 logements disponibles sur le département », ajoute Catherine Jamil, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme. « Il faut agir pour des solutions d’hébergement ». Environ 300 personnes se sont jointes au courrier. Quelques réponses ont été reçues comme celle du sénateur, du maire mais pas du principal intéressé qu’est la préfète. Au sein du courrier, les demandes sont nombreuses. La première est « stop à Rouchy », le site d’hébergements René-Rouchy pour les migrants et les sans-abri est considéré comme indigne. La seconde est la protection de ces personnes où leur situation génère des violences physiques et sexuelles. Un arrêt des enfants dans la rue et leur scolarisation sont aussi demandés. Enfin, la fin des assignations aux étudiants est réclamée. Leur situation étant trop précaire, certains doivent se présenter chaque jour au commissariat de police. Une marche a ensuite été proposée.

Un repas solidaire a eu lieu en fin d’année 2015. Lors d’une table ronde au sujet des migrants au Festival Premiers Plans, le réalisateur Abderrahmane Sissako a eu l’occasion de discuter sur ce sujet. Un ancien SDF et membre de « L’étincelle » prend la parole. Il s’agit d’un petit collectif de citoyens en soutien aux sans-papiers du département. Il en appelle aux personnes présentes à prêter caravanes ou tentes pour aider les sans-abri à sortir de la misère angevine. Plusieurs manifestants témoignent à leur tour leurs ressentis. Certains ont vécu cinq mois dans la gare, en tant que « réfugiés statutaires, ils ont le droit à un toit ». Ils ont simplement obtenu quatre nuits d’hôtel. « Il faut agir avec le cœur et faire preuve d’humanisme ».

Florence de Bréon

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