Agriculture

La préfète au chevet de la filière avicole du Maine-et-Loire.

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crédit fdb.Béatrice Abollivier, Préfet de Maine-et-Loire et Didier Boisseleau, Directeur Départemental de la Protection des Populations du Maine-et-Loire.

crédit fdb.Béatrice Abollivier, Préfet de Maine-et-Loire et Didier Boisseleau, Directeur Départemental de la Protection des Populations du Maine-et-Loire.

Béatrice Abollivier réunissait hier soir l’ensemble des acteurs de la filière avicole départementale à la préfecture au sujet de la crise sanitaire qui touche le sud-ouest de la France. Il n’y a pas de cas du virus aviaire influenza en Maine-et-Loire. Les principaux touchés au sein du département sont les accouveurs dont les élevages se trouvent dans le sud-ouest.

Une exportation mise à mal

Le virus a des répercussions sur l’ensemble de la filière avicole. Ainsi, François Beaupère Président de la Chambre d’agriculture, syndicats, vétérinaires, chasseurs, et d’autres professionnels avicoles du département étaient réunies hier soir. Le virus est résistant et se détecte difficilement. Lors d’une contamination, les animaux sont mis en quarantaine puis abattus. 70 cas sont pointés dans le sud-ouest, le dernier cas se trouve dans les Landes. « Il n’y a plus de canards élevés dans la zone touchée depuis mi-janvier » explique Didier Boisseleau, ils sont donc achetés dans les départements sains comme le nôtre. « 70% des canards gras sont élevés dans le sud-ouest, il s’agit de la moitié de la production des accouveurs du Maine-et-Loire ». La commercialisation des animaux, de la viande et des œufs par l’exportation est donc mise à mal. En effet, la maladie est reconnue à l’international et certains pays ne font pas la distinction entre les régions contaminées ou non. Donc plusieurs ont fermé leurs frontières aux produits avicoles français comme le Japon, la Thaïlande, l’Égypte, la Corée, etc. Ce sont les quatre accouveurs du Maine-et-Loire dont les productions se trouvent dans les zones contaminées qui sont touchés. D’autres pays acceptent tout de même les produits dans les régions non touchées.

Résoudre les problèmes ensemble

Cette réunion avait pour but de mobiliser et d’effectuer une prévention car il y a toujours une répercussion locale et budgétaire. Les acteurs de la filière avicole présents étaient très compréhensifs de l’importance du sujet. « Il faut résoudre les problèmes ensemble » annonce Didier Boisseleau. Un bilan des races concernées a donc été fait, une synthèse de la situation, les conséquences sur les élevages ainsi que des mesures d’assainissement. « Un arrêté ministériel est en cours de validation » explique Béatrice Abollivier. Le plan de grippe aviaire permet un versement de 130 millions d’euros aux éleveurs du sud-ouest ainsi qu’aux accouveurs. « Le but est d’essayer d’augmenter les barrières sanitaires pour éviter la transmission et la propagation de la maladie » ajoute Didier Boisseleau. Il faut éviter de mélanger les âges au sein de l’élevage, que les volailles soient dans des endroits délimités, clos et isolés des autres élevages et de la faune sauvage. « Il est aussi souhaité de vérifier les origines lors de l’achat de volailles ». L’hygiène est très importante dans cette situation. Il s’agit d’un « plan de biosécurité que chaque élevage doit avoir ». Une vérification complète au niveau national va être faite. Le statut est considéré comme bon après trois mois suivant le dernier cas contaminé. La reprise est estimée en mi-mai.

Anthony Marsault

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