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Coronavirus. La CCI de Maine-et-Loire a soutenu les entreprises locales pendant la crise

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Credit AM – Au centre, Eric Grellier, président de la CCI de Maine-et-Loire.

Pendant le confinement, de nombreuses entreprises du département ont fait appel à la CCI du Maine-et-Loire (Chambre de Commerce et d’Industrie) afin de mieux s’organiser et d’être accompagné dans une période si particulière. Eric Grellier, président de la CCI Maine-et-Loire, raconte les différentes étapes de cette crise, et tente d’en tirer des leçons.

Lorsque le confinement a été annoncé, la CCI du Maine-et-Loire se doutait qu’elle allait avoir un travail considérable pour aider les différentes entreprises locales. Ce groupe, présidé par Eric Grellier, est toujours intervenu à différents niveaux auprès des sociétés, que ce soit par de la formation, de l’accompagnement ou de la réflexion autour de l’attractivité et du rayonnement du territoire.

Un confinement à trois étapes

Pour le président départemental, les entreprises ont connu plusieurs périodes à l’annonce du confinement. « Tout d’abord, il y a eu la période du choc, de l’accident. Il faut réagir vite pour s’adapter. Certaines entreprises ont fermé et d’autres ont seulement ajusté leur production » explique-t-il. Afin de prendre vite des dispositions en termes de trésorerie, des entreprises ont déclenché des plans ORSEC habituellement utilisés pour un état de choc climatique. « Dans un second temps, il a fallu reprendre ses esprits et préparer la suite. Ce fut une période un peu plus délicate à gérer puisque la pression et l’incertitude étaient là, et les imprécisions dans les informations données rendaient les événements compliqués » poursuit-il. La troisième phase, quant à elle, a démarré lorsque la date du déconfinement a été annoncée. « Il a fallu préparer un plan d’action pour après. »

Les différents aides de la CCI

Durant le confinement, Eric Grellier assure que le rôle de la chambre a été continu : « l’ensemble des collaborateurs sont restés en activité en télétravail. Ils ont fait leur job en accompagnant les entreprises et les collectivités quand c’était nécessaire pour faciliter la tâche ». Des mesures concrètes ont été mises en place par la CCI, comme la création d’allo-PME au niveau régional. Apparu dès le début du confinement, le numéro a été composé plus de 20 000 fois et avait pour but de répondre aux différentes interrogations des entreprises. « On a également créé CCI-entraide, continue le président, un site pour tous ceux qui s’étaient mis à faire des visières, des masques, du gel… » Toutes ces sociétés étaient référencées sur un site afin de faciliter l’accessibilité aux produits pour les entreprises qui en avaient besoin. Enfin, la CCI a collaboré avec la préfecture pour lancer un appel aux compétences et aux ressources des entreprises pouvant aider à la fabrication des masques. A travers des bilans hebdomadaires avec le préfet, le groupe n’a cessé de renseigner et d’aiguiller les entrepreneurs durant les deux mois.

Tirer des enseignements de cette crise

Depuis la fin du confinement, Eric Grellier n’estime pas de véritables changements dans le fonctionnement de la CCI. Seul le domaine de la formation reste compliqué, où la question de la reprise des cours (en présentiel) demeure comme une interrogation. « En ce qui concerne l’entreprise, on a réouvert le 13 mai avec toutes les mesures de protections nécessaires, tout en laissant le choix aux salariés de venir ou non. » insiste-t-il.
« Maintenant, il doit y avoir une vraie réflexion sur le modèle économique, sur chacune des entreprises et de ses objectifs » raconte le président. Selon lui, des véritables leçons peuvent commencer à être réfléchies, même si elles ne doivent pas être trop hâtives. « On voit vraiment les entreprises utiles dans l’écosystème. […] Lorsque les filières sont très bien organisées, la rapidité de réaction est vraiment forte. Cela veut dire que les métiers se professionnalisent et s’organisent en filières professionnelles et en syndicats afin de bénéficier d’un soutien plus important en cas de problème majeur. Il faudrait que certains secteurs n’hésitent pas à aller se regrouper en associations. » conclut Eric Grellier.

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