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A Trélazé, la résidence services Blanche de Castille reprend progressivement un rythme normal

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Aline Vives (deuxième en partant de la droite) et son équipe vivent des mois particuliers depuis le 16 mars.

Comme l’ensemble des lieux accueillant des personnes âgées, la résidence Heurus Blanche de Castille à Trélazé a vécu deux mois de confinement strict. Pour le corps accompagnant, il a fallu s’adapter rapidement afin d’assister au mieux les résidents tout en respectant les mesures imposées. Dans un contexte parfois difficile à comprendre pour les locataires, Aline Vives, directrice de la résidence, raconte la vie sur le site pendant et après le confinement.

Une adaptation rapide et intense

Pour cette résidence à mi-chemin entre le domicile et l’EPHAD, les mesures imposées à cause de la crise du Covid-19 étaient logiquement identiques à celles de ses semblables. Bien que les habitations Heurus proposent des packs de services et des options différentes de ce que l’on peut retrouver dans des résidences services séniors « classiques », elles restent des lieux regroupant des personnes âgées, population particulièrement fragile au virus. Ainsi, du jour au lendemain, les résidents de Blanche de Castille à Trélazé ont vu leur bâtiment fermé au public, familles comprises « L’annonce de la fermeture a été prise de manière très violente par les résidents et les familles car ils ont vu les portes de la résidence se fermer de manière extrêmement rapide »  explique Aline Vives, directrice de Blanche de Castille. « Heureusement, ces mesures ont été comprises par 95% des personnes ». Très vite, la directrice et son équipe ont dû s’adapter en modifiant le planning de chaque salarié, peu importe son rôle « Le but était de passer le plus de temps possible avec les résidents pour limiter au maximum les pertes de moral. » poursuit-elle.

Par l’installation d’un service de courses, d’un sas de décontamination à l’entrée et d’autres nouveautés, le personnel accompagnant de la résidence a vu ses services se multiplier en quelques jours. « En moyenne, on allait faire les courses 4,5 jours par semaine, ce qui est énorme. » raconte la directrice.

Une compréhension difficile de toutes les règles d’isolement

En 2 mois, aucun résident n’a contracté le virus grâce à la stricte application des consignes. Pourtant, cette rupture de liens sociaux entre chaque sénior, alors qu’ils se trouvaient dans le même bâtiment n’a pas été sans difficultés « On se bat contre quelque chose qui est invisible. Les résidents comparaient beaucoup cela à la guerre à la différence que durant la guerre, ils avaient le droit de sortir. Pour certains, le confinement total a été très compliqué à expliquer. » Lors de la phase de déconfinement, les habitants ont pu enfin recommencer à sortir dans le jardin de la résidence, et ont même bénéficié de quelques concerts depuis leur balcon « Cela a permis d’apporter un peu de gaieté» se réjouit-elle.

Pour Aline Vives, les plus grandes incompréhensions étaient celles des familles : « Certaines personnes venaient souvent avant, mais avec les directives du ministère de la Santé, on ne pouvait plus les accueillir. Il y en a pour qui ce fut compliqué d’accepter de nous passer complètement le relais. »

Des aides permettant d’assurer une sécurité pour tous

En recrutant des nouvelles personnes dès le début du confinement, la résidence n’a jamais manqué de personnel. Par conséquent, les employés ont pu continuer à avoir un planning relativement habituel, sans être débordés. De plus, le site a eu la chance d’être très accompagné par le département, que ce soit à travers des mails informatifs ou des envois réguliers de masques. « La fac de pharmacie d’Angers nous a également fournit du gel hydroalcoolique […] Globalement, on a bénéficié d’un soutien assez important dans le département » développe la directrice, « Seuls les gants ont réellement posé un problème puisqu’on en a suffisamment depuis une semaine seulement. »

Un déconfinement en plusieurs temps

Depuis le 11 mai, l’établissement retrouve son rythme en douceur. Les résidents ont pu recevoir des masques, et ont recommencé à sortir au fur et à mesure, de manière limitée. Après des visites s’effectuant à distance, les familles peuvent retourner directement à l’intérieur de la résidence. Cependant, Aline Vives reste prudente : « On envisage de maintenir le protocole sanitaire jusque fin décembre.» 

Lundi 8 juin, le restaurant de la résidence rouvrira de manière partielle, en prenant en compte les distances de sécurité entre chaque table et les mesures d’hygiènes. Actuellement, la directrice avoue devoir attendre pour en savoir plus : « On attendait les règles strictes pour le milieu médico-social, mais le protocole dicté pour nos établissements n’a pas été très clair.» conclut-elle.

Un mois après l’annonce du déconfinement, la résidence connait donc encore des zones d’ombres concernant les procédures et modifications à mettre en place dans leur secteur. Dans tous les cas, l’équipe de Blanche de Castille souhaite, à terme, retrouver un retour à la normal.

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