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Le pacte territorial d’insertion : le dispositif fort du département du Maine-et-Loire pour coordonner les politiques publiques

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Le Pacte territorial d’insertion devrait prochainement faire l’objet d’une signature officielle.

Les élus départementaux, réunis ce lundi en séance plénière n’ont pas seulement évoqué le désendettement du Maine-et-Loire, ils se sont aussi attardés sur un dispositif visant à fluidifier les politiques publiques, le pacte territorial d’insertion.

Le débat sur les aides sociales et sur le modèle social français, dans sa globalité, fait grand bruit depuis plusieurs années. Ce n’est un secret pour personne, l’insertion fait partie intégrante des priorités de la communauté du Maine-et-Loire, après avoir adopté en février dernier, un plan départemental d’insertion (PDI), c’est au tour du pacte territorial d’insertion (PTI) d’être mis en place par le département. Le PTI est une déclinaison du PDI et va totalement dans son sens, le pacte territorial d’insertion va pouvoir favoriser la mise en oeuvre du Plan départemental d’insertion.

Un pacte 2018/2021 qui mobilise de nombreux acteurs

Ce contrat, qui devrait très prochainement faire l’objet d’une signature officielle, lie plusieurs acteurs, des acteurs économiques, des acteurs de l’insertion, l’Etat, Pôle Emploi, la CAF, MSA, ainsi que des collectivités, c’est notamment le cas de la Région des Pays de la Loire, et des agglomérations d’Angers, Cholet et Saumur. Tout cela se concentre autour de trois notions essentielles, qui serviront de leitmotiv dans l’aboutissement de ce PTI.

Tout d’abord, des diagnostics seront partagés et débattus quant aux besoins des publics et des entreprises sur les différents territoires. Des stratégies territoriales seront mises en place pour mettre en avant les leviers en faveur de l’insertion des publics précaires. Puis, une mobilisation de l’ensemble des acteurs du projet sera demandée, pour aller dans le même sens vers la réussite du PTI. Notamment avec une action concertée pour la construction de parcours vers l’emploi par l’expérimentation et l’innovation. « La synergie de notre approche partenariale a permis de travailler de manière coordonnée, refusant les silos et les redondances » estime Gilles GROUSSARD, conseiller départemental du Maine-et-Loire.

Ce dispositif tend à se mettre en place dans les meilleures conditions, puisque le contexte de l’emploi dans le Maine-et-Loire est plutôt positif ces derniers temps. En effet, le département enregistre une baisse des demandeurs de RSA entre Mars 2017 et Mars 2018. Une baisse significative de -1,78%, alors que la moyenne nationale, elle, est en hausse de +0,12%. Ajouté à cela, de plus en plus de nouvelles entreprises s’implantent sur le territoire angevin, et créent des emplois. Il est possible de mettre encore un point fort à ce contexte, déjà favorable, c’est le dispositif des emplois francs, vanté il y a quelques semaines par Christian GILLET, et Christophe BECHU, et qui ne devrait pas tarder à faire totalement ses preuves (voir https://my-angers.info/05/31/emplois-francs-a-angers-premier-bilan-deux-mois-apres-le-lancement-du-dispositif/72266).

Mais Gilles GROUSSARD préfère cependant rester prudent, et regarder droit devant vers son objectif, « Si la situation est meilleure en Maine-et-Loire, cela ne peut pas, pour autant, nous réjouir » précise celui-ci. Le conseiller départemental voit aussi dans cette opportunité d’insertion, des apports collatéraux, « Ce PTI doit aussi apporter une réponse sur les facteurs qui stabilisent l’emploi ; la mobilité, le logement, la garde d’enfant, et le maintien ou le retour à un bon niveau de santé » indique G.GROUSSARD.

La minorité de gauche va valider le projet, mais espère du renouveau 

« Nous validerons le PTI présenté. Nous le validerons car nous pensons qu’il définit un cadre de travail indispensable pour l’ensemble des partenaires » indique Jocelyne MARTIN, conseillère départementale du groupe de gauche. Une validation du projet ? Oui, mais la minorité de gauche ne souhaite pas pour autant s’arrêter là et estime que ce PTI a besoin d’innovation nécessaire à sa réussite. « Il est urgent de développer de nouveaux projets qui s’appuient sur de nouveaux concepts de l’insertion » explique J.MARTIN, « les actions que nous menons s’appuient sur des concepts inventés il y a 20 ans ».

Plusieurs propositions visant à améliorer le dispositif ont été énoncées par la minorité. Parmi celles-ci, la mise en place éventuelle, d’un portefeuille de compétences, un moyen plus simple de partager et de suivre le parcours et les compétences acquises par les personnes intégrant ce dispositif d’insertion. Autre point important, que Jocelyne MARTIN souhaitait mettre en avant, l’acquisition des savoirs de base, à savoir, lire, écrire et compter. Un sujet qui n’a pas été évoqué dans les bases du projet, et qui apparaît comme « primordial, pour accompagner les bénéficiaires dans ces acquisitions afin de faciliter leur insertion » précise la conseillère départementale.

 

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