Cyclisme

Tour de France: 3ème étape. Ajaccio – Calvi.

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CREDIT ASO - L'arrivée de Bakelants à Ajaccio

CREDIT ASO – L’arrivée de Bakelants à Ajaccio

Il fallait à la fois de la résistance, de la puissance et de l’instinct pour s’imposer dans l’étape d’Ajaccio, face aux îles Sanguinaires. Dans un cadre qui ferait également un écrin parfait pour l’autre Tour de France, celui des marins dont le départ est également donné ce week-end à Dunkerque, Jan Bakelants s’est présenté au sein d’un petit groupe qui avait déjà su tenir le rythme des meilleurs puncheurs dans le « Mur » du Salario. Le final de bord de mer a été exploité par Sylvain Chavanel, initiateur d’un mouvement décisif à 7 km de l’arrivée, dans lequel se sont glissés Fuglsang, G.Izaguirre, Mori, Flecha et donc Bakelants. Un moment de confusion au sein du groupe lui a suffi pour prendre une avance infime à laquelle il s’est accroché jusqu’à la ligne. Son effort lui permet de remporter sa première victoire dans les rangs professionnels, et d’endosser le Maillot Jaune que Marcel Kittel a dû céder à mi-étape.

Greipel au rendez-vous de l’intermédiaire

C’est au kilomètre 3 que David Veilleux (Fra-EUC) parvient le premier à s’extraire du peloton, accompagné de Blel Kadri (Fra-ALM), Ruben Perez (Esp-EUS) et du récidiviste Lars Boom (Hol-BEL). Ils sont dans un premier temps poursuivis par Julien Simon (Fra-SOJ), lui-aussi candidat à l’échappée, mais son retard au démarrage condamne son entreprise : il est ravalé par le peloton au km 19. Derrière le groupe de tête, le sprint intermédiaire représente une échéance pour les candidats au maillot vert, avec 11 points à saisir pour la 5ème place. Comme la veille, Andre Greipel (All-LTB) saisit l’occasion en devançant Sagan (Rtc-CAN).

Kittel lâché, Voeckler en contre

Le quatuor progresse dans les limites établies par l’équipe Argos-Shimano, souvent relayée par Omega Pharma Quick Step pour maintenir l’écart autour de trois minutes. Dans la montée menant au col de Serra, le groupe explose sous la pression de David Veilleux et Blel Kadri, et cette 2ème difficulté de la journée est également fatale au Maillot Jaune de Marcel Kittel (All-ARG). Le coureur d’AG2R La Mondiale passe seul en tête, mais la réussite le fuit dans l’ascension vers le col de Vizzavona. Il est à la fois menacé par une contre-attaque de Thomas Voeckler (Fra-EUC), et arrêté par un problème mécanique. C’est pourtant un autre coureur d’Europcar, Pierre Rolland (Fra-EUC), qui le dépasse dans le dernier kilomètre d’ascension pour basculer seul en tête au col de Vizzavona. Son aventure en tête de course ne dure toutefois que 14 kilomètres avant de réintégrer le peloton.

Chavanel en jambes

Le peloton se dirige ensuite vers la côte occidentale de l’île avec la volonté des équipes BMC et Sky de positionner leurs leaders à l’avant de la course. A l’approche de la côte du Salario, le rythme se durcit. Dès l’entrée dans ce « Mur », c’est Juan-Antonio Flecha qui attaque, vite surpassé par Cyril Gautier, lui aussi parti à l’offensive. Il résiste jusqu’au sommet, qu’il franchit avec une poignée de secondes d’avance sur Froome, désireux lui aussi de tester son accélération. Gautier poursuit son séjour à l’avant jusqu’à l’entrée dans les sept derniers kilomètres, où Sylvain Chavanel lance un mouvement. Il est accompagné par Fuglsang, Bakelants, G.Izaguirre, Mori et Flecha. L’ambiance du petit groupe leur permet dans un premier temps de conserver 8 secondes d’avance, puis Jan Bakelants profite dun moment de confusion pour s’isoler sous la Flamme Rouge. Il parvient à résister au retour du peloton dans les derniers mètres, pour remporter sa première victoire sur le Tour de France, et s’emparer du Maillot Jaune.

Analyse de l’étape Ajaccio / Calvi

« On ne va pas taire notre satisfaction : c’est le genre d’étape dont nous rêvions depuis des années ! C’est simple : il n’y a pas un mètre de plat, ce qui signifie que le peloton sera toujours très étiré, à la merci de la moindre cassure. Gare aux leaders qui auraient la mauvaise idée de traîner un peu à l’arrière… D’autant que l’étape est courte. Elle va donner beaucoup d’idées aux puncheurs. Pour ne parler que des Français, j’imagine que Voeckler et Chavanel auront des fourmis dans les jambes… En tout cas, nous connaîtrons, à l’arrivée, les noms de ceux qui ne peuvent pas gagner ce Tour. » selon Jean-François Pescheux. Un contenu letour.fr

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