Citoyenneté

Maine-et-Loire. Le Département s’engage dans la lutte contre la pauvreté

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Signature du Plan pauvreté, le vendredi 28 juin

Après l’annonce d’une volonté de lutte contre la pauvreté par l’État en septembre 2018, celui-ci a conclu un accord avec le Département du Maine-et-Loire. Ce vendredi 28 juin, le plan pauvreté a été signé par René Bidal, préfet et Christian Gillet, président du Département.

Dès 2019, ce sont plus de 2,2 millions d’euros qui seront déployés en Anjou pour prévenir et contrer les situations de précarité. Le Maine-et-Loire affiche un taux de pauvreté de 11,2%, inférieur à la moyenne française (13,9%) mais qui traduit certaines disparités territoriales.

À l’occasion de la signature, Christian Gillet annonce vouloir « être attentif aux citoyens les plus démunis et lutter contre la précarité du début jusqu’à la fin de la vie ». Ce Plan se fixe plusieurs objectifs. Il vise notamment à empêcher toute sortie sèche des jeunes de l’aide sociale à l’enfance. Le Président du département souhaiterait que d’ici à 3 ans, le taux de sorties sèches soit abaissé à 0%.

Ce plan vise également à consolider le premier accueil social de proximité, pour cela, « un travail partenarial avec les petites communes est nécessaire » estime Christian Gilet. En Anjou, près de 90 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et près de 1760 ménages sont surendettés. Pour aider ces foyers dans le besoin, le Département souhaite renforcer les dispositifs d’information, d’orientation et d’insertion des bénéficiaires du RSA. En 2018, le Département a consacré près de 191 millions d’euros aux allocations individuelles de solidarités (comprenant notamment le RSA). Le Maine-et-Loire est le Département où l’on trouve le plus de bénéficiaire du RSA du département.

Pour réussir les objectifs présentés, Christian Gillet et René Bidal appellent à une responsabilisation des individus. « Nous l’accompagnerons mais il faut que l’usager soit mobilisé » estime le président du Département. Le préfet s’attaque de son coté à ceux qui reprochent une immiscions dans la vie privée : « Il faut résister aux reproches, on ne peut pas demander d’être à l’écoute si on refuse d’en savoir plus. Il faut sortir de cette hypocrisie, pour aider une personne il faut avant tout bien la connaitre ». Il appelle à une responsabilisation des parents, notamment dans le cadre de l’absentéisme scolaire.

Arthur Rochereau

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