Citoyenneté

Un mur d’enceinte historique d’Angers remis sur pied par plusieurs bénéficiaires du RSA

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Crédit MB – L’ensemble des protagonistes du projet posent devant le mur d’enceinte restauré.

Le mur d’enceinte de la préfecture du Maine-et-Loire a été restauré par 24 personnes, dont la moitié est bénéficiaire du RSA, un chantier solidaire qui a démarré en Octobre 2017 et qui s’inscrit dans le projet d’insertion du Département. 

Un projet au cœur la politique d’insertion du Maine-et-Loire

Christian Gillet, le président du Conseil départemental, inaugurait ce mardi, le nouveau mur d’enceinte de la préfecture du Maine-et-Loire. Ce chantier solidaire, s’est ouvert sous la houlette du concours de la régie de quartier d’Angers, et l’association Aspire, basée à Saumur. Cette opération a été mise en place dans le cadre de la politique d’insertion menée par la ville d’Angers depuis plusieurs mois, notamment avec le projet « Anjou 2021, réinventons l’avenir », qui permet à des personnes bénéficiaires du RSA, pour certains tout juste arrivés en France, d’obtenir une qualification et une expérience, afin d’entrer dans le monde du travail ou de retrouver une dynamique d’emploi.

« Mes salariés ce sont occupés de l’installation des échafaudages et du chantier en général » précise Julien Le Sage, directeur de l’association Aspire, « ce sont des gens qui souhaitent travailler dans le bâtiment pour la plupart, donc cette expérience est bénéfique pour eux » estime celui-ci. 60% des salariés ayant travaillé sur la rénovation du mur d’enceinte proviennent des quartiers prioritaires de la ville, « c’est extrêmement valorisant pour eux de se retrouver ici » affirme Pascal Bourgeteau, président de la Régie de quartier d’Angers. « Beaucoup d’entre eux sont juste arrivés en France il y a peu de temps, c’est donc exceptionnel pour eux de contribuer à la sauvegarde du patrimoine français » précise ce dernier.

La rénovation de ce mur de 45 mètres de long, et de trois mètres de large, n’a pas été une mince affaire, les 24 personnes, dont 17% de femmes, qui sont intervenus sur ce chantier, ont tout d’abord réussi à défricher le mur de son lierre avant de commencer les travaux, le mur étant totalement recouvert d’une végétation débordante. Avec près de 7900 heures de travail, ces salariés ont ensuite remis en forme les parties effondrées, effectué une refonte du mur au mortier de terre, puis ils se sont attelés au dallage du chemin de ronde. Suivis par Hervé Blanchais, chargé de patrimoine au Département, et par Patricia Bodin, développeuse insertion et emploi, cette opération est une totale réussite. « Nous sommes fiers de vous » lance Christian Gillet, en s’adressant à tous les salariés, présents pour l’occasion.

Ce projet d’environ 9 mois aura coûté près de 220000 euros hors taxe, dont la majorité alloué aux dépenses d’insertion. La politique départementale d’insertion est donc en plein essor, et le projet fonctionne bien. Ce genre d’opération tend à se renouveler durant toute l’année 2018, l’objectif est de « réserver environ 10000 heures à l’insertion sur toute l’année » estime Gilles Groussard, conseiller départemental en charge de l’insertion. Ces actions vont perdurer puisque elles ont été renforcées par l’adoption du Plan départemental de l’insertion 2018-2021 il y a quelques semaines.

 

 

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