Terra Botanica

Un « Jardin malin » à Terra Botanica à Angers. Apprendre en s’amusant à jardiner de façon écologique

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Un « Jardin malin » à Terra Botanica à Angers. Apprendre en s’amusant à jardiner de façon écologique

En 2018, Terra Botanica présente une nouvelle zone intitulée « Le Jardin malin » afin de sensibiliser les visiteurs du parc au jardinage naturel. Potager, haies, habitats naturels, choix des plantes ou encore cultures innovantes sont autant de thèmes qui sont abordés dans ce jardin à destination de toute la famille. Un espace ludique et pédagogique dans un parc totalement « zéro phyto » qui promeut la nature et sa biodiversité sous toutes ses formes.

Le « Jardin malin » s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux parents et grands-parents. A travers des jeux, énigmes et grâce aux panneaux d’information, chaque génération peut apprendre à jardiner de manière naturelle afin de préserver la biodiversité. Le Jardin malin est divisé en plusieurs espaces : le potager, les habitats naturels, les plantes méllifères, les adventices, la zone de compostage ou bien les cultures innovantes telle que l’aquaponie. L’objectif est de sensibiliser le public pour jardiner sans produit chimique, et recycler au maximum les différentes matières présentes dans un jardin (déchets verts, eau…).

Dans le Potager du Jardin malin, on apprend ainsi à associer les cultures comme par exemple planter du fenouil à proximité des salades pour les protéger des limaces, à sélectionner des variétés naturellement plus résistantes aux maladies, aux champignons… afin de supprimer les traitements chimiques sur les plantes. On y explique aussi que planter des haies permet d’attirer des oiseaux et insectes qui vont défendre le jardin contres certains parasites comme les pucerons, mais aussi d’attirer des polinisateurs.

Une partie du jardin est ainsi consacrée aux plantes mellifères qui produisent du nectar de qualité et en abondance et vont ainsi
attirer abeilles, papillons… Ce sont ces polinisateurs qui vont ensuite venir butiner les fleurs de la tomate, de la fraise, la courgette, l’aubergine et ainsi donner fruits et légumes.

Une autre partie du jardin malin reconstitue les différents types d’habitats naturels. Un vieux mur de pierre attire les lézards, prédateurs des fourmis et autres insectes qui dégradent les cultures. Un tas de bois est quant à lui un refuge parfait pour les hérissons mangeurs de limaces. Des nichoirs accueillent les oiseaux qui chasseront chenilles et papillons potentiellement nuisibles au jardin. Rechercher l’autonomie maximum

Dans le Jardin malin, l’objectif est de rendre son jardin complètement autonome et durable, avec le moins de matières entrantes et sortantes. Celles-ci doivent être transformées dans le jardin grâce notamment à une zone de compostage. On y mélange les déchets verts, tendres (feuilles, gazon tondu) aux déchets bruns plus secs à base de bois. Les lombrics, millepattes et autres insectes du sol mais aussi les bactéries et les champignons microscopiques transforment ainsi cette matière organique morte en nourriture pour les plantes à l’instar de ce qui se passe dans nos forêts.

Une zone est également dédiée aux cultures innovantes comme l’aquaponie qui unit la culture de plantes et l’élevage de poissons. Les excréments des poissons, très riches, vont nourrir les plantes. En contrepartie, celles-ci filtrent l’eau qui, purifiée, est renvoyée dans le bassin des poissons. On peut ainsi élever des truites juste en dessous de salades, plants de poireaux, fraisiers, ciboulettes… !

Sensibiliser les visiteurs sur le choix des plantes

Enfin, l’idée de ce jardin malin est aussi de sensibiliser les visiteurs sur le choix des plantes en fonction de la taille du jardin, de l’exposition, du type de sol (calcaire, argileux, sableux…) ou encore de l’entretien qu’on veut y faire. Le choix des végétaux est donc primordial. La fréquence modérée des tailles conduira, par
exemple, à la diminution de production de déchets verts.

Un espace du jardin est également réservé aux adventices, appelés à tors les « mauvaises herbes ». Si elles sont parfois jugées trop envahissantes, elles ne sont pas en soi « mauvaises », certaines étant même comestibles comme l’ortie ou le pissenlit. Certaines adventices nous informent aussi sur le nature du terrain tandis que d’autres peuvent servir de purin pour d’autres plantes, ou macérée comme la prèle à traiter naturellement certains parasites.

Enfin, une zone de lagunage montre comment la filtration par les plantes permet de recycler l’eau grâce aux roseaux, joncs, prèles et autres plantes aquatiques…

Quelques conseils sur l’arrosage… à découvrir dans le Jardin malin de Terra Botanica

Il est important de se rappeler que l’eau est aujourd’hui une ressource protégée. Il est possible de mener une gestion économe et équilibrée des ressources en eau dans le jardin, y compris en disposant d’un puits personnel. Voici quelques-uns des conseils donnés au visiteur du Jardin malin : adapter et minimiser les apports en eau sur la culture en fonction des besoins de la plante et des conditions climatiques ; faire un apport localisé : arrosoir, goutte à goutte ; arroser en fin de soirée, début de matinée. Récupérer les eaux de pluie à partir des toitures (bacs ou cuves installées sous les gouttières) permet de réaliser des économies. Favoriser le paillage (paillis) des plantations limitera l’évaporation de l’eau du sol, etc.

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