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L’Etat augmente-il le tabac trop rapidement ?

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Angers – Brigitte Dilhet, porte parole des buralistes du Maine et Loire, demande à l’Etat d’être plus vigilant lorsqu’il augmente le prix du tabac. En cinq ans, le département a vu ses buralistes chuté de 25% et les achats à l’étranger continuent de se développer.

Quand le tabac augmente, c’est toute la profession qui grince des dents. Celle du lundi 17 octobre pose aussi question. L’Etat au rythme des saisons, rend les bureaux de tabac définitivement commerce de luxe, 5.70 pour les cigarettes les moins chères. Cette nouvelle hausse devrait rapporter 600 millions d’euros à l’Etat mais elle fragilise un peu plus la situation des buralistes. Dans le Maine et Loire, un quart des tabacs ont fermé en cinq ans, la plupart étaient des commerces de proximité. Brigitte Dilhet, présidente départementale des buralistes s’inquiète : « Les bureaux de tabac sont les seuls établissement ouvert dans certains milieux ruraux. Perdre ces tabacs, c’est perdre du lien social. »

Cette hausse de 6% aura sans doute des répercutions sur le pouvoir d’achat des fumeurs qui n’hésite plus à acheter à l’étranger. Une étude des Douanes affirme que 20% du tabac consommé en France est acheté à l’étranger. Cette nouvelle déçision de l’Etat n’est pas toujours bien comprise par la présidente : « Augmenter le prix du tabac incite les fumeurs à acheter à l’étranger où les différence de prix sont énormes. » En Espagne, un paquet de cigarette coûte en moyenne 4 euros. « L’Etat doit faire attention à ces ventes hors zones » poursuit Mme Dilhet.

« L’Etat ne doit pas augmenter les prix trop rapidement »

A chaque augmentation du prix du tabac, les buralistes tentent de négocier avec l’Etat. Pourtant la majorité d’entre eux se plaignent de la fréquence de ces dispositions (1 à 2 fois par an), jugé « excessif » par certains. « Il ne faudra pas une nouvelle hausse en Janvier, prévient la présidente. « Nous demandons à l’Etat de ne pas augmenter les prix trop rapidement, nous souhaitons faire notre travail correctement ».

Face à ces nombreuses inquiétudes, l’Etat s’est engagé à soutenir les buralistes grâce au contrat d’avenir. Parmi le programme l’implantation obligatoire des tabacs dans des zones de commerce de proximité, l’aide au départ confirmé ou encore une « prime de service de proximité » pour les tabacs de milieu rural. « Avec ce contrat, nous avons une meilleur visibilité de notre avenir » explique Mme Dilhet.

Le plan anti-cancer lancé en 2003 vise à réduite le nombre de fumeur. Mme Dilhet en est bien consciente mais demande juste à s’entendre sur les prix pour que les buralistes puissent se maintenir, « nous ne sommes pas contre des hausses de prix modéré mais pondéré. »

 

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