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395 nouveau-nés prématurés pris en charge en 2018 par le CHU d’Angers

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© Crédit photo C. Jouannet CHU Angers – Exemple d’une chambre disponible pour accueillir un prématuré au CHU d’Angers.

Ce dimanche 17 novembre, ce sera la journée mondiale de la prématurité. L’occasion pour les hospitaliers de néonatalogie du CHU d’Angers, avec l’appui de l’association SOS Préma, de sensibiliser l’opinion publique sur la prématurité afin de diffuser des messages d’espoir et de soutien aux parents confrontés à ces naissances anticipées. Au CHU d’Angers, une unité de réanimation et de médecine néonatales est présente pour accueillir les nouveau-nés prématurés.

« Pour être clair sur les termes, tout enfant prématuré est né avant 37 semaines d’aménorrhée » explique Professeure Géraldine Gascoin, cheffe de service néonatal au CHU d’Angers. Pour rappel, une grossesse à terme compte en moyenne entre 38 et 41 semaines d’aménorrhée. En France, 7,5% des nouveau-nés naissent prématurés. La maternité de l’établissement angevin, classée type 3, est l’une des plus importantes structures obstétricales publiques de France. En 2018, 3 803 nouveau-nés y ont vu le jour. L’établissement angevin a accueilli l’année dernière 890 nouveau-nés provenant tant de la maternité du CHU que des maternités avoisinantes. Parmi eux, 395 étaient des prématurés de moins de 37 semaines d’aménorrhées.

23 maternités sont présentes en Pays de la Loire, dont 3 d’entre elles possèdent un centre de type 3 accueillant les nouveau-nés prématurés (Nantes, Le Mans et Angers). « L’objectif aujourd’hui est de faire naître l’enfant au bon endroit, quelque soit la grossesse de la maman » assure Professeure Géraldine Gascoin. Une prise en charge précoce de l’enfant né avant le terme de la grossesse est donc obligatoire pour éviter tout risque de complication. En effet, après 24 semaines de grossesse, tous les organes de l’enfant sont formés. Pour autant, des complications au niveau de ces poumons, de son cerveau ou au niveau de sa croissance sont fortement possibles.

Des changements majeurs dans la prise en charge des mamans risquant d’accoucher prématurément ont permis sur ces dernières années d’améliorer la survie et le devenir à court et moyen termes de ces enfants vulnérables. Pour répondre aux nouveaux besoins, l’unité de réanimation et médecine néonatales angevine compte 40 lits dans une structure architecturale réalisant une passerelle entre la maternité et la fédération de pédiatrie : 15 lits de réanimation, 8 lits de soins intensifs et 17 lits de surveillance continue dont 5 à l’unité Mère – Enfant. Selon les derniers chiffres de l’étude Epipage 2 et de l’Insee, parmi les bébés prématurés, 1 sur 5 est un très grand prématuré..

« Le nombre d’enfants né avec moins de 26 semaines d’aménorrhées a doublé » conclut Professeure Géraldine Gascoin. Aujourd’hui, on compte 3 catégories de naissances pour les prématurés : les très-grands-prématurés (nés après 24 semaines de grossesse + 0 jour jusqu’à 27 semaines + 6 jours), les grands-prématurés (28 semaines de grossesse + 0 jour jusqu’à 31 semaines + 6 jours) et les prématurés (32 semaines + 0 jour jusqu’à 36 semaines + 6 jours).

© Crédit photo C. Jouannet CHU Angers – La maternité du CHU dispose d’une unité de néonatalogie classée de type 3.

SOS Préma, une association d’aide aux parents d’enfants prématurés et nouveau-nés hospitalisés.

L’association SOS Préma a été créée en 2004. Elle œuvre pour une meilleure prise en charge de la prématurité et des nouveau-nés hospitalisés et travaille avec tous les acteurs de la prématurité sur l’accompagnement et le soutien des familles, la sensibilisation des pouvoirs publics et le dialogue avec les équipes médicales. « Nous délivrons des messages d’espoir pour optimiser les conditions d’accueil dans les familles. M’impliquer auprès des bébés, c’est essentiel pour leurs soins » assure Emilie Caron, correspondante locale de l’association à Angers. 2 bénévoles sont présents sur la ville. 1 visite mensuelle au CHU d’Angers est assurée en milieu néonatal auprès des parents demandeurs. De plus, des actions sont menées localement chaque année afin de récolter des dons pour améliorer le quotidien des enfants et des parents. En 2018, grâce au don des opérations Bol de Riz, un fauteuil de transfert a été offert au CHU d’Angers par l’association SOS Préma permettant l’arrivée dans l’unité des bébés prématurés suffisamment stables directement en peau à peau sur leur papa, et ainsi éviter la séparation précoce. Cette année, grâce au don de la famille d’une petite Justine (2.000€) ayant été hospitalisée en néonatalogie au CHU, SOS Préma a pu offrir à l’unité de néonatalogie 2 fauteuils-lits permettant également d’éviter la séparation parent – bébé. Près de 5.000€ ont été récoltés également lors du loto de Châteauneuf-sur-Sarthe en juillet et lors du 24h Challenge d’août dernier au Mans. 3 nouveaux fauteuils-lits pour le service et plusieurs tire-laits électriques seront offerts prochainement.

© Crédit photo Valentin LE GUILLOUX – 395 nouveau-nés prématurés ont été pris en charge en 2018 par le CHU d’Angers, dont les jumeaux d’Emilie Caron, correspondante locale de l’association SOS Préma à Angers.

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