Citoyenneté

Une soirée ciné-échange sur l’adoption au cinéma Pathé à Angers

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L’association Enfance & Familles d’Adoption (EFA49) organise une soirée ciné-échange ouverte à tous, vendredi 7 décembre, à 20 heures au cinéma Pathé à Angers, à l’occasion de la sortie du film Pupille.

L’association Enfance & Familles d’Adoption (EFA49) organise une soirée ciné-échange ouverte à tous, vendredi 7 décembre, à 20 heures au cinéma Pathé à Angers, à l’occasion de la sortie du film Pupille.

Réalisé par Jeanne Herry, ce long-métrage porte sur le thème de l’adoption. Théo, né sous X, est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision… ou pas. Pendant ce temps suspendu, les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé, les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s’appelle Alice et cela fait dix ans qu’elle se bat pour avoir un enfant. Pupille est l’histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans et Théo, trois mois.

La diffusion du film sera suivie d’un échange avec la salle, animé par l’équipe d’EFA, fédération de 92 associations départementales regroupant près de 6 000 familles adoptives et adoptés majeurs. Céline Aubry, présidente d’EFA49, Gaël Macé et Marie Aubigny, témoigneront en tant que parents.

Elisabeth Belliard-Beaussier, responsable de l’unité adoption du Département de Maine-et-Loire et Sophie Tsegaye, responsable du pôle protection des publics vulnérables à la Direction départementale de la cohésion sociale de Maine-et-Loire, apporteront leur éclairage sur le sujet.

Soirée ouverte à tous. Réservations sur https://bddy.me/2UeFFsg

Moins d’enfants adoptables venant de l’étranger

Depuis plusieurs années, le nombre d’adoptions internationales n’a cessé de diminuer. En 2005, plus de 4 100 enfants venant de l’étranger ont été adoptés en France. Ils n’étaient plus que 685 en 2017.

La Convention de la Haye du 29 mai 1993, aujourd’hui ratifiée par 99 pays, a pris des dispositions pour lutter contre le trafic d’enfants et privilégier les adoptions dans le pays d’origine de l’enfant.

L’ensemble de ces mesures a eu deux principaux effets : une forte baisse du nombre d’enfants de l’étranger adoptables en France et un profil d’enfants qui a changé : ils sont plus âgés, en fratries, avec des histoires difficiles ou d’importants problèmes de santé.

Pour la prise en charge des enfants pupilles : une mission partagée

Pour les enfants pupilles nés en France, les rôles sont répartis entre le Département et les services de l’Etat pour les enfants précisément identifiés Pupilles « de l’Etat », dont le préfet est le tuteur.

Le Département est le service gardien (dès la naissance, pour les enfants nés dans le secret, ou à partir de l’acquisition du statut de Pupille de l’Etat pour les enfants plus grands. Le préfet, via le Conseil de famille, choisit parmi les familles agréées celle qui lui paraît le mieux correspondre à chaque enfant.

Un processus long

Dirigée par Elisabeth Belliard-Beaussier et composée de trois psychologues, deux travailleurs sociaux et une assistante, l’équipe de l’unité adoption du Département intervient dès le début d’un projet d’adoption qui aboutira le plus souvent cinq à dix ans plus tard. La procédure est encadrée par les textes légaux du Code de l’action sociale et des familles et du Code civil.

Un long processus s’engage, qui ambitionne de faire correspondre les besoins identifiés d’un enfant avec les capacités des demandeurs, qu’il s’agisse d’un couple ou d’une personne seule. Après une première étape qui consiste à informer les candidats à l’agrément de la réalité du contexte de l’adoption et du profil des enfants adoptables, les professionnels accompagnent ceux qui maintiennent leur demande à conduire une réflexion sur leur projet et leur motivation. Pour cela, ils procèdent à une évaluation sociale et psychologique.

C’est le président du Département qui, au vu de ces évaluations, délivre ou refuse l’agrément et ce, dans un délai de neuf mois. L’agrément est valable cinq ans et ouvre aussi bien à l’adoption nationale qu’internationale. Avec la diminution du nombre d’enfants adoptables venant de l’étranger, les délais d’attente s’allongent et les candidats doivent souvent déposer une deuxième demande d’agrément. Ce parcours, long et éprouvant, n’aboutit pas toujours, mais il peut aussi déboucher sur la réalisation de belles histoires.

Le Département organise chaque mois, conformément à la loi, une réunion d’information sur l’adoption à tous les nouveaux postulants. A cette occasion, l’association EFA49, pour sa part, intervient pour présenter son action. Elle offre par ailleurs un espace d’information et de soutien aux postulants à l’adoption, à tous les stades de leur projet. La collaboration entre la collectivité et l’association est ainsi étroite, pour informer les candidats le mieux possible sur la réalité de l’adoption, chacun œuvrant prioritairement dans l’intérêt des enfants.

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