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Réforme du bac : les lycéens angevins en colère.

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Devant le lycée Joachim du Bellay, les lycéens se rassemblent, encadrés par les forces de l’ordre.

L’UNL a appelé mardi à un mouvement national, afin de faire entendre la voix des lycéens. A Angers, 450 étudiants ont choisi de prendre la parole aujourd’hui.


Ce matin aux alentours de 9 heures, les lycéens se sont rassemblés devant le lycée Joachim du Bellay afin d’organiser au mieux le départ de la manifestation. Quelques débordements ont eu lieu hier à Chevrollier, avec notamment des jets de bouteilles en verre. Ce mouvement n’a pas été revendiqué par l’UNL. Aujourd’hui la situation semble mieux encadrée, mais il n’est pas impossible de voir quelques pétards voler au-dessus des têtes.

Déterminés à se faire entendre, les étudiants se mobilisent par rapport à la réforme du bac, au SNU (Service National Universel) et à la suppression de postes dans l’Education nationale, « par exemple en filière technologique à Joachim du Bellay, certains élèves n’ont pas de professeur depuis le mois de septembre, pour une matière à coefficient 12 » s’indigne Benoît, membre de l’UNEF.


Des lycéens soucieux de leur avenir


Pour Narimene, étudiante en seconde au lycée Chrevollier, un manque de communication est à déplorer, « on est perdus, on ne nous en parle même pas. Je trouve que c’est n’importe quoi et je me demande comment ils vont s’organiser. J’attends qu’on revienne au système initial ».

Des réformes qui inquiètent les futurs bacheliers mais également les anciens. « Pour les générations futures il faut que l’on prévoie leur avenir, qu’on les protège. J’aimerais qu’elles aient une orientation scolaire plus encadrée, explique Lucas, étudiant en BTS à Chevrollier. J’espère une évolution du système. On ne pourra pas revenir en arrière, mais que cela soit mieux organisé, géré. Mon frère passe son bac en 2021, je n’ai pas forcément envie qu’il subisse ces réformes ».


L’UNL aux commandes


L’UNL, l’Union Nationale Lycéenne, tiens à défendre les droits des lycéens et à faire entendre leurs revendications. « On ne veut pas d’une éducation privatisée, libéralisée. On veut une éducation publique, ouverte à tous et à toutes, sans sélection sociale ni géographique. On veut que le bac soit un passeport pour l’université et pour les études supérieurs mais avec ces réformes les élèves seront en concurrence » confie Hélène Franc, responsable fédérale de l’UNL 49 et étudiante en terminale ES.

Initialement prévue mardi, les Angevins ont préféré repousser la manifestation à aujourd’hui. « On a pris la manifestation nationale un peu à contre-pied : l’UNL nationale appelait cette semaine à un mardi noir, nous avons choisi de le faire aujourd’hui pour des raisons de logistiques. Notre souhait serait également d’avoir plus d’impact médiatiquement parlant » explique la responsable fédérale.


Un encadrement qui rassure


Le cortège des lycéens est encadré par la police, une présence qui rassure « sur Angers, ce n’est pas le premier blocage de lycées que l’UNL organise, donc on sait très bien comment réagit la police. Cette dernière est généralement très gentille avec nous » témoigne Hélène. Le dispositif actuel reste tout de même impressionnant, « c’est la première fois qu’on a une mobilisation des forces de police aussi grande, donc on n’a pas forcément l’habitude »

Les étudiants de l’UNEF ont également pris part au mouvement et des membres de la CGT sont venus en aide aux étudiants pour assurer un service d’ordre. Actuellement, aucun blessé ni débordement violent n’est à déplorer.

Elodie Pradel

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